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IDRYLL
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1 mars 2011

Blackout

 Ca c'est le début de mon livre...

Il s’était passé quelque chose.

En temps normal, j’étais plutôt intuitive - j’étais de celles qui pouvaient sentir les problèmes arriver. Et j’étais plutôt ouverte sur les phénomènes paranormaux et autres bizarreries : vampires, elfes et autres fées, oui, l’univers du fantastique m’attirait assez, comme la plupart des adolescentes de 17 ans, et si une histoire d’amour contrariée pouvait en plus scintiller autour de ces univers magiques, alors je n’en étais que plus transportée.

Mais ce qui se passa ce soir là, rien n’aurait pu m’y préparer. Encore maintenant, après toutes ces années, je n’ai toujours pas de réponse à LA question qui m’obsède depuis lors : pourquoi moi ?

Il faisait noir. Des voix étouffées me parvinrent, au loin.

 

Tout était calme pourtant - un mercredi parmi tant d’autres, je sortais de la douche et m’apprêtais à aller au lit. Demain serait encore un jour de lycée, terne, sans relief, comme la plupart des jours de l’année. J’avais un devoir de maths à rendre, un cours de sport que j’appréhendais, comme toujours, vu mon faible niveau dans cette discipline. Et je me demandais si je verrais le beau garçon qui titillait mon coeur et mon esprit dans le bus du trajet. Je brossais mes cheveux, perdue dans mes divagations.

 

C’est là que tout avait dérapé. Le blackout total. J’avais du me cogner la tête, car une douleur lancinante s’était emparée de mon cerveau et ne s’atténuait pas. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Il faisait froid et le sol sous moi me semblait humide et dur. J’eus la sensation d’être dehors, couchée sur de la terre. Je voulais forcer ma conscience à émerger, forcer mes mains à bouger, mon corps à se relever. Mais il m’était impossible d’effectuer le moindre mouvement, comme si mon corps s’appliquait à rester immobile, à bouger le moins possible.

J’essayai alors de me rappeler. Etais-je tombée ? Avais-je glissé sur le sol de la salle de bain ? Ma mère avait-elle entendue ma chute ? Allait-elle venir m’aider ?

 

Les voix se rapprochèrent à présent.

 

Je n’en reconnus aucune. Et je ne pouvais toujours pas bouger. J’entendais les battements sourds de mon coeur qui résonnaient dans ma tête. Et cette douleur toujours si forte. Un sentiment d’angoisse m’envahit doucement, instinctivement, mon esprit chercha quelque chose de familier - un bruit, une odeur, un son - auquel se raccrocher, en vain. Je ne détectais rien, ne reconnaissais rien. Mon pouls s’accéléra, il se passait quelque chose d’anormal. La nausée me gagna et puis je luttai, de toutes mes forces pour me ressaisir, pour bouger ce corps qui me semble peser des tonnes à présent. Le tournis. Les cognements douloureux de mon coeur dans ma poitrine. Et le néant revint m’envelopper  - je sombrais à nouveau.

 

Dans ma tête, je vis défiler des images familières : mes parents qui riaient, mon frère et ma soeur qui se chamaillaient, le lycée, mes rares amies qui discutaient. Et je me vis moi, assise sur un banc, auprès d’un garçon que je ne connaissais pas  mais qui était plutôt beau, avec de grands yeux noirs. Il me sourit, me prit la main. C’est là que je me rendis compte que je rêvais. C’était si paisible, si agréable : le calme avant la tempête. Soudain une expression horrifiée déforma les traits du garçon, et je me détachai de son regard pour voir arriver à toute vitesse une gigantesque vague de feu, la terre se mit à trembler. Dans moins d’une seconde, nous serions morts !

 

A cet instant j’entrouvris les yeux avant de les refermer aussitôt. Quel cauchemar ! Il me semblait avoir encore sommeil. Une rapide vérification me confirma que mon corps réagissait aux ordres donnés par mon cerveau. Pas de douleur à la tête, juste la désagréable sensation de ne plus me souvenir comment j’étais arrivée dans mon lit, alors que la dernière chose dont je me rappelais, c’était d’être dans la salle de bain à me brosser les cheveux. Je ressentais une légère angoisse, que je balayais aussitôt. Après tout, j’avais pu tomber et me cogner, ou avoir eu un malaise, ce ne serait pas la première fois !

 

Je poussai un soupir et m’apprêtais à me rendormir quand un petit frisson me saisit. Je tâtonnai à la recherche de la couette - mais où était-elle passée ? Et pourquoi faisait-il si noir ? Habituellement, les chiffres de mon réveil électrique diffusaient une douce lueur bleutée. Je cherchais, toujours aveugle, l’interrupteur de ma lampe de chevet. Bon sang, ma table de nuit avait elle aussi disparu !

 

Les 2 mains en avant, je me levais, en proie à un malaise grandissant. Je me heurtai le genou dans quelque chose de dur - une sorte de table basse semblait-il - laissai échapper un petit cri de douleur. J’avais maintenant la certitude de ne pas être dans ma chambre. Mais où étais-je ? Et comment j’étais arrivée là ? Un scénario horrible se construisait peu à peu : quelqu’un m’avait assommée et emmenée dans cette pièce noire, profitant de mon inconscience.

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Commentaires
B
Salut Idryll, tout d'abord, merci d'avoit lu mon extrait de texte. En faite j'ai mis cet extrait par hasard sur le site, car je ne connaissais pas du tout le site auparavant, donc j'ai pris le premier passage de mon livre qui me passais sous la main. pour répondre à ta question c'est un passage qui se situe au milieu de mon bouquin. Si l'héroïc fantasy te passionne et que mon histoire t'intéresse tu peux commander mon livre sur thebookedition, et si tu veux d'abord lire d'autres extraits, j'en mettrai bientôt. J'ai également lu ton extrait et je l'ai trouvé agréable à lire, et il donne envie de connaître la suite, en tout cas bonne chance à toi pour la suite. P.S : Tu as lu l'extrait de mon livre sur : comment éditer mon livre
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